1 novembre 2009
7
01
/11
/novembre
/2009
21:19
Solitude au vent, ô sans pays, mon Ile,
Que les barques de loin entourent d'élans
Et d'appels, sous l'essor gris des goélands
Mon Ile, mon lieu sans port, ni quai, ni ville,
Mon Ile où s'élance en secret la montagne
La plus haute que Dieu heurte du talon
Et repousse... O seule entre les aquilons
Qui n'a que la mer farouche pour compagne.
Temps où se plaint l'air en éternels préludes,
Mon Ile où l'Amour me héla sur le bord
D'un chemin de cieux qui descendait à mort,
Espace où les vols se brisent, Solitude,
Solitude, Aire en émoi de Coeur immense
Qui sans cesse jette au large ses oiseaux
Sans cesse au-dessus d'infranchissables eaux,
Sans cesse les perd, sans cesse recommence.
Désolation royale, terre folle
Que berce l'abîme entre ses bras massifs,
Mon Ile, tu tiens un Silence captif
Qu'interroge en vain la houle des paroles.
Marie Noël
Epave ensablée
Baie du Kernic, Finistère
Que les barques de loin entourent d'élans
Et d'appels, sous l'essor gris des goélands
Mon Ile, mon lieu sans port, ni quai, ni ville,
Mon Ile où s'élance en secret la montagne
La plus haute que Dieu heurte du talon
Et repousse... O seule entre les aquilons
Qui n'a que la mer farouche pour compagne.
Temps où se plaint l'air en éternels préludes,
Mon Ile où l'Amour me héla sur le bord
D'un chemin de cieux qui descendait à mort,
Espace où les vols se brisent, Solitude,
Solitude, Aire en émoi de Coeur immense
Qui sans cesse jette au large ses oiseaux
Sans cesse au-dessus d'infranchissables eaux,
Sans cesse les perd, sans cesse recommence.
Désolation royale, terre folle
Que berce l'abîme entre ses bras massifs,
Mon Ile, tu tiens un Silence captif
Qu'interroge en vain la houle des paroles.
Marie Noël
Epave ensablée
Baie du Kernic, Finistère