16 janvier 2010
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Je quittai le platane au printemps. Je n'en pouvais douter : autour de moi, partout tant de fleurs, de chatons tremblants... Je dis : je n'en pouvais douter car, après ma longue nymphose sous l'écorce, la lumière, la durée, l'espace tout entier sont devenus très différents de ceux des hominiens. Je les devine constitués d'une substance, d'un substrat qui s'écoulent et s'éploient selon des lois nouvelles. De plus, j'ai quelque mal à me tenir en équilibre. Je me sens imprégné d'une neuve gravité... |
Extrait du livre "Le pays sous l'écorce" de Jacques Lacarrière, page 13 |
Jacques Lacarrière lu par Fleur | |
Abeille & Fleur
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dans
Le pays sous l'écorce
11 janvier 2010
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Dans ce rêve
une traînée d'or
essaime sa poussière
entre brume et lumière
Les nuages
comme de grands oiseaux
suivent le courant
vers le large
Eau en suspens
que l'air traverse
de sa légèreté
Souffle bleu qui bouillonne
se cabre - se brise
se brise encore
Ecume dans le dernier soleil
Illustration : Zao Wou-Ki
Huile sur toile
5 janvier 2010
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| | ... Je percevais encore les bruits de l'air, le silence de l'eau. Je percevais aussi d'infimes présences sous l'écorce. Et l'arbre tout entier, sa sève, ses rumeurs, l'émoi des branches et le désir nocturne des racines. Rien de tragique en somme. J'étais entre deux mondes et je vivais toujours. |
| Extrait du livre "Le pays sous l'écorce" de Jacques Lacarrière, page 10 |