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J'aime la terre. L'odeur, la couleur de la terre. Terre pâle et légère, de poussière et de sable, de soif et de vent Terre noire et violette, humide, féconde, de bruyère et de sang Terre d'opale et de brume, de rêve et d'errance. Terre, notre terre, notre support, notre terreau... Tu portes et fais germer toutes les plantes Tu tisses et brodes nos quotidiens émerveillements Tu abrites et nourris toutes les vies, Vies infimes, bruissements, froissements, Vies chaudes, emplumées, Vies de fourrure et de cris, de chants et d'amour. Nous avons beau vouloir te cacher, T'enfermer sous le bitume, l'asphalte, le béton, Tu ressurgis entre les failles, les interstices, Tenace, opiniâtre, fidèle, prodigue. Terre des chemins et des forêts, des vallons et des dunes Terre de roc et de boue, de jade et d'encre Terre des monts et des steppes, des rivages et des jardins Terre d'ombre et de lumière. Terre, notre terre, notre berceau, notre tombeau... Puisses-tu m'accueillir plus tard Quand la mèche de ma vie sera consumée Puisses-tu me reprendre puis me repétrir Et poursuivre ainsi ta splendeur multiple! |
Ils se sont étonnés
De la couleur de l'eau
Et de l'odeur des algues
A la lisière des vagues
Ils dessinaient des masques
Avec leurs talons nus
Et des corolles fraïches
Jaillissaient de leurs pas
Et leurs cris se mêlaient
Aux parades d'oiseaux
Aux soupirs de la mer
Voluptueux élans
Tels la danse magique
De la joie d'exister
Exubérante frise
Dans le halo doré
Des grèves de l'aurore
Vous voyez des enfants
Et peut-être les vôtres
Avec leurs yeux vibrants
Leur gravité sereine
Et leurs jeux triomphants
Alors imaginons ensemble
Que toutes les enfances
Doivent ainsi éclore
Qu'il est insupportable
Qu'elles flétrissent d'ennui
Ou d'angoisse ou de faim
N'acceptons plus l'horreur
Comme pain quotidien
Notre blog |
Deux voix, deux coeurs, deux couleurs, un zeste de poésie, d'humour et de complicité |